NR août 2014

Sa maison n'a pas encore livré tous ses secrets. Un an après la sortie de son premier livre où elle évoquait une expérience paranormale vécue dans son jardin fin 2012, l'auteure issoldunoise Nathalie Gayou s'apprête à publier une suite. Sa demeure, dans le quartier de la Chapelle-du-Pont, en est une nouvelle fois l'élément central.

Depuis les interventions d'une médium qui avait réussi à « apaiser les âmes errantes »dans son jardin, tout était redevenu quasi normal dans la maison de Nathalie Gayou.
En janvier, l'Issoldunoise a ressenti le besoin d'écrire à nouveau. Le déclic ? Des « voyages astraux involontaires que j'ai eu envie de raconter. Ces voyages sont des expériences de sortie du corps qui interviennent dans des moments de méditation et de relaxation. Je suis alors projetée dans des époques différentes. Je ne choisis pas le moment. Ça arrive comme ça, sans que je m'y attende. Ce ne sont pas des rêves, car je suis bien consciente, je ne dors pas. »
Ces « voyages »dans le temps forment l'une des trames de son nouveau roman. Comme dans le précédent, Nathalie Gayou amène ainsi le lecteur à travers diverses époques et faits historiques principalement locaux. « J'évoque par exemple la signature du traité de paix entre Richard Cœur de Lion, roi d'Angleterre, et Philippe Auguste, roi de France, au XII ^esiècle. Ou la venue à Issoudun de César Borgia. »
Au fil des mois, des personnages liés au passé de sa maison (construite à l'emplacement d'une ancienne chapelle des Templiers et de son cimetière) sont venus enrichir le roman. « Je raconte la vie de Simon Jacquet, un capitaine d'armée venu de Rennes, enfermé puis pendu pendant la révolte du grain, à Issoudun. La médium qui était venue chez moi la première fois était entrée en contact avec lui. Il se pensait toujours vivant et nous avait alors demandé de prévenir Louis XVI qu'il était retenu dans la prison du Beffroi. »
En juin, un second personnage a fait son apparition. « C'est un garçon de 15-20 ans que j'ai appelé Dyonis. Il serait né d'un adultère et aurait vécu sa courte vie cachée dans ma grange ou ma cave, avant de mourir dans des circonstances difficiles et d'être enterré dans mon jardin. »
C'est la chienne de Nathalie, Choupette, qui aurait conduit le jeune garçon à se manifester après l'avoir « dérangé » en creusant un trou à l'emplacement de sa tombe. « A chaque fois qu'elle revenait du jardin, elle était en crise de panique. Ça a duré un mois. J'ai fini par contacter une médium qui est entrée en contact avec ce jeune homme. »

Voyages astraux et mystérieux personnages

Parallèlement, les manifestations paranormales ont continué dans la maison. « La nuit, on entend des glissements de meubles, des bruits de portes. Quand je vais voir, il n'y a rien ni personne. Ce ne sont pas des hallucinations car ma fille les entend aussi ! »
La romancière est persuadée qu'il lui reste encore beaucoup à apprendre sur sa demeure. « J'ai eu un tel coup decœur pour cette maison que je pense qu'elle m'a appelée d'une certaine manière. J'ai sûrement quelque chose à découvrir, peut-être dans le jardin. Dans le roman, j'ai imaginé que je trouvais une épée des Templiers… »L'avenir dira si cette prémonition est la bonne.