MON CHEMIN DE LUMIERE (épuisé)
Mon chemin de lumière ou l'Itinéraire d'une soigneuse d'ämes
témoignage de Fernande Evrard-Bougarel, artiste castelroussine:
"Avec ce troisième ouvrage qu'on lit d'une traite, l'auteur nous emportevènements étranges qui jalonnent sa vie et témoignent d'un parcours étonnant . La Lumière la précède, l'accompagne, l'enveloppe et place sur sa route une alliée pprécieuse en la personne de Sylvie, clairaudiente. S'ouvrent alors un peu plus les Portes d'un au-delà dans lequel elle entre sans résistance.
Confrontée à l'inconnu, Nathalie Gayou parvient à nous faire entrevoir, deviner, imaginer cet ailleurs mystérieux qui se dévoile à elle et lui fait vivre des exprériences bouleversantes: les sorties astrales, le devoir d'aider des âmes en souffrance à trouver la paix, la certitude de se retrouver allégée des poussières du passé, la prise de conscience, enfin, d'une évolution spirituelle en plein essor.
Son généreux témoignage, à l'écriture claire et limpide, va captiver, j'en suis sûre, de très nombreux lecteurs.
Nul doute que son deuxième demi-siècle sera riche de découvertes plus surprenantes encore dont nous attendrons les récits avec impatience.
je vous offre le second paragraphe
J’avais donc eu une véritable attirance en ouvrant le portail de cette propriété à vendre. Je mis aussitôt cet engouement presque magique sur le compte du coup de foudre pour ce jardin différent de tous les autres.
Entre deux pilasses de vieilles pierres fermées de chaque côté par de vieux murets et des grilles en fer forgé, une petite entrée semblait être le passage vers un monde hors du temps présent.
Le terrain de ma future propriété avait la forme d’un triangle, cette forme géométrique pleine de symboles que je retrouverai dans différents endroits de ma propriété. Tout d’abord les trois accès vers la terre correspondant à un puits, une descente mystérieuse, et une entrée de souterrain sous la maison qui forme un triangle parfait dont la pointe est dirigée à l’est et la base à l’ouest, une roseraie triangulaire et trois corps de bâtiments formant un triangle. Il y avait ce petit sous bois dont les buis pluri centenaires délimitaient des allées formant comme un labyrinthe et où régnait une atmosphère différente du reste du jardin. Et enfin toutes ces essences d’arbres peu communes, des arbres méridionaux pour la plupart, qui étaient également les témoins de siècles passés.
Ce jardin avait une âme, ce je ne sais quoi qui m’a fait l’aimer dès notre première rencontre.
J’avais à l’époque remercié le hasard de m’avoir fait visiter ce lieu attachant et merveilleux qui allait devenir deux mois plus tard, (le temps de réunir les fonds nécessaires à la signature définitive de l’acquisition) ma propriété, celle que je lèguerai à mes enfants. Le hasard n’y était finalement pas pour grand-chose, je le découvris des années plus tard.
Un soir d’octobre, des bruits étranges provenant du jardin, à la nuit tombée changèrent ma vie et mon être tout entier.
Ce que j’ai vécu pendant les semaines qui ont suivi m’ont fait renaître, me reconnecter à ce que j’étais vraiment et que des décennies d’obscurantisme, avaient fait plus ou moins disparaitre. J’avais petit à petit en passant du stade de bébé à celui d’adulte, perdu tout ce qui me reliait à l’univers. Les adultes n’écoutent pas assez les enfants qui sont capables de voir ou ressentir des choses qui paraissent complètement impossibles aux esprits trop cartésiens, que la vie et l’école nous font trop souvent devenir. J’avais, toute petite, des réminiscences d’une vie antérieure, avec des visions très nettes et précises de la façon dont j’étais habillée, qui pouvaient situer la période, et la façon dont j’avais perdu la vie et dont ma peau actuelle a gardé les stigmates.
A force de voir mon entourage se railler de moi, avec gentillesse mais en n’accordant aucune crédibilité à ce que je racontais, j’ai fini par considérer que mes visions n’étaient que pure affabulation, fruit d’une imagination fertile. Fille, petite fille, nièce d’une famille d’enseignants, élevée dans un esprit uniquement cartésien, dans la négation de l’invisible et de la religion, je ne pouvais faire autrement que de fermer les quelques portes qui étaient restées ouvertes à ma naissance et qui me reliaient à un monde qui, me disait-on, n’existait absolument pas. La parole de nos parents étant sacrée, je n’ai pas essayé de la contrarier. Petit à petit se sont effacées de ma mémoire ces traces de l’invisible qui s’offraient à moi.
Jusqu’à la fin de mon adolescence j’ai vu ce qu’on appelle des êtres de lumière, en apparition furtive ou en rêves, j’ai fait des voyages astraux sans en connaître l’existence, j’ai ressenti des choses pour finalement tout rejeter et nier en bloc pour être et penser comme le reste de ma famille, sans les décevoir en étant différente. J’ai toujours été une enfant docile, suivant gentiment le chemin qu’on lui trace sans avoir ni la force, ni le courage, d’affirmer mes choix et ma façon de penser.
L’arrivée dans cette maison m’aura permis de lever les barrières qui empêchaient ma spiritualité de s’ouvrir, de retrouver mes premiers sens et surtout d’accepter enfin l’existence d’une monde invisible, la vie (différente certes, mais présente) après la mort physique, la présence de choses inexplicables par la science mais non moins réelles, la possibilité d’œuvrer pour un monde meilleur, en somme me retrouver en accord avec mon être intérieur.
Il m’aura fallu, à cinq années près, un demi siècle pour retrouver ma vraie nature, oser affirmer ce que je sais, ce que je sens, sans craindre les jugements de valeur, les sourires moqueurs, la peur du ridicule. J’y ai perdu des amis, ceux qui ont préféré passer leur chemin pensant que j’étais sous l’emprise d’un gourou et ceux dont j’ai choisi de m’éloigner parce qu’ils ne correspondaient plus du tout à l’état d’esprit dont j’avais choisi de m’entourer. Certains très bons amis avant, sont devenus de simples amis maintenant, et de parfaits inconnus sont devenus des amis très importants comme faisant partie de ma famille. Les rencontres ne sont jamais le fruit du hasard.
L’univers met sur notre chemin les personnes qui vont nous permettre de nous rapprocher de ce que nous devons réaliser sur cette terre, j’en suis maintenant convaincue.