Quand sonnera le glas
Quand sonnera le glas de mon furtif passage ici bas, et que s’ouvrira devant moi cette infinie douceur baignée d’une si paisible lumière, je laisserai sans regret aucun, mes oripeaux, mes os et ma peau, et je marcherai d’un pas lent mais assuré, sereine et heureuse, malgré la douleur de laisser sur Terre ceux qui me sont chers.
Je sais qu’au bout de ce long couloir, dans cette lumière aveuglante et rassurante, ils seront là, prêts à m’accueillir de leurs bras chaleureux. Je n’ai plus aucun doute maintenant.
Je sais que je suis épaulée et qu’ils veillent sur leurs « enfants », que tout ce que je fais ici-bas, arrive dans l’infiniment grand où ils vivent maintenant. Il m’aura fallu seize ans avant qu’on ne me transmette ses premiers messages. Des années de manque, de doutes, de pleurs face au départ des miens, que j’ai vécus depuis l’âge de dix ans, avec désarroi et grande tristesse, colère et dépit, pleine de doutes sur la persistance d’une autre vie après la mort. Aujourd’hui je n’ai plus aucun doute, je sais, j’ai vu, j’ai entendu. Je ne peux convaincre personne, je n’ai que ma bonne foi et mon cœur à opposer aux sceptiques. Je ne remercierai jamais assez mon grand père d’avoir déployé tant d’énergie pour venir jusqu’à moi me délivrer ses messages et me dire qu’il est là, toujours à nos côtés, lorsque l’on a besoin.
J’ai bénéficié de son amour, de sa protection et de ses enseignements, du temps de son vivant et tant d’années après sa mort physique, il continue à œuvrer en secret, à nous guider, à veiller sur nous.
Avril 2015 @tous droits réservés